[BG] Fëanor

Voilà un BG (cf background) que j'avais écrit il y a maintenant près d'un an.
Fëanor était mon personnage sur le serveur [RP] L2 Elixir (serveur de Lineage II), là où jouait également Charis (avec Houli et d'autres personnages dont j'ai oublié le nom ) et aussi Séraphin à une autre époque.
Jouer sur ce serveur avec Charis (et la Meute) fut une bonne expérience même si elle fut courte étant donné que j'ai vite arrêté, faute de temps (ça demande bcp de tps libre et avec les cours, ce n'est pas "gérable")...

Donc voilà, c'est loin d'être une œuvre étant donné qu'il s'agit réellement du premier BG que j'ai pu écrire ^^...
Je ne vous demande pas forcément de me donner votre avis... Si je poste ce BG, c'est surtout histoire de participer à l'activité du forum ^^...

Fëanor naquit au sein d'une famille plutôt aisée, dans une maison isolée au cœur même de la forêt de Borcellia, non loin de la capitale.
Isil, sa mère était fort douce et attentionnée avec lui. Elle fut connue pour être devenue l'une des plus jeunes Oracles elfes. Les hautes prêtresses ne cessaient de parler d'elle et voyaient en elle un destin prometteur. Beaucoup de ses sœurs oracles l'enviaient. Mais il en fut tout autrement, envoûtée par un sentiment que l'on appelait "Amour", elle emprunta une autre voie et suivit son bien aimé Fëanturi, le père de Fëanor.
Ancien guerrier-archer de grande renommée, Fëanturi choisit lui aussi de tout abandonner et de fonder une famille qu'il élèverait dans la tranquillité avec Isil. Grâce à ses talents de rôdeurs, il put se reconvertir en chasseur afin de s'assurer que sa famille ne manque pas de nourriture.
Durant son enfance, Fëanor ne manqua donc de rien et fut chéri par ses parents. Il menait une vie paisible et banale, peut être trop banale même... Car Fëanor rêvait de devenir fort comme son père et de partir à l'aventure. Mais ses parents n'étaient pas du même avis, ils ne voulaient pas que leur fils ait l'opportunité un jour d'apprendre à se servir d'une arme. Non, ces derniers souhaitaient que Fëanor intègre la prestigieuse école des oracles. Isil, qui avait conservé ses qualités d'oracle semblables à celles des hautes prêtresses, pensait pouvoir ainsi lui transmettre les bases pour passer le concours d'entrée.
Parfois, il partait plusieurs jours avec son père à la chasse sans avoir le droit de toucher à une arme. Fëanturi lui expliquait les lois de la Nature et lui donnait même des cours d'anatomie le soir en dépeçant les animaux qu'il avait chassé pendant le reste de la journée.
L'avenir de Fëanor semblait donc tout tracé... et Fëanor s'y était résigné.

Puis, il y eut un jour, alors qu’il n’était encore qu’un enfant, où sa vie bascula totalement.
Ce jour là, Fëanturi et Isil s’absentèrent tous les deux une journée entière. Cela arrivait fréquemment. L’un allait chasser pendant que l’autre partait en ville faire du commerce. Avant de s’en aller, Isil prenait toujours soin de donner des devoirs à son fils. En général, il s'agissait de lire un bouquin sur la médecine. Mais lors de ces moments de liberté, Fëanor prévoyait d'autres activités. En effet, il profitait de l'absence de ses parents pour emprunter un des nombreux arcs de son père. Il partait ensuite dans les bois, à proximité de la maison, pour s'entraîner. Il se contentait de répéter les mouvements de son père, assimilés lors des rares fois où il pouvait le suivre à la chasse. Il passait alors toute la journée à s’exercer et rentrait à la maison le soir avant le retour de sa mère.
Cependant, ce jour là, les choses se passèrent différemment. En fin d’après-midi, Fëanor entendit des cris de frayeur à quelques lieues de la maison. La voix lui étant familière, il accourut en direction de l’endroit où ils avaient entendu les hurlements. Une fois arrivé sur les lieux, il y vit sa mère complètement paniquée, appuyée contre le tronc d’un arbre et regardant fixement droit devant elle. Cinq bêtes sauvages affamées se trouvaient à quelques pas d’elle et s’approchaient lentement en grognant. En temps normal, Isil aurait pu les effrayer en utilisant quelques sorts inoffensifs des oracles mais elle était paralysée par la peur et n’arrivait pas à se concentrer. Puis, sans réellement prendre le temps de réfléchir, Fëanor se dressa vaillamment entre les animaux sauvages et sa mère et clama avec un léger frisson de fierté : « ne t’inquiète pas maman, je te protégerai ! ». C’est à ce moment là qu’Isil reprit ses esprits et qu’elle remarqua la présence de son enfant. Elle ordonna à son fils de fuir mais Fëanor fit la sourde oreille : il ne voulait pour rien au monde abandonner sa mère. Il arma son arc d’une flèche et tendit la corde lentement et aussi fort qu’il le put comme pour rassembler tout son courage dans cette flèche. Puis il visa la bête qui s’était dangereusement rapprocher sur la gauche et laissa filer la flèche qui arrêta sa course entre les deux yeux de l’animal. Le fauve s’effondra dans un hurlement de douleur. A la vue de la mort de leur frère, les quatre autres fauves se montrèrent plus agressifs et se préparaient à bondir sur Fëanor. Fëanor, lui, s’empressait d’armer à nouveau son arc et de tendre la corde mais son jeune âge le trahissait. Il ne trouvait pas la force de tendre rapidement la corde tellement celle ci était dure et bientôt les bêtes sauvages allaient bondir sur lui et n’en faire qu’une bouchée !
Puis, alors que tout espoir semblait perdu et que Fëanor attendait sagement la mort, quatre flèches sifflèrent de nulle part et se plantèrent sur les 4 animaux. Leurs points vitaux furent touchés car ils s’écroulèrent sans pousser un seul gémissement. La scène se passa en quelques secondes. Ce fut tellement rapide que Fëanor et sa mère restèrent stupéfaits par ce qui venait de se produire. Fëanor crut même que le temps s’était arrêté plusieurs minutes. Comment pouvait-on se débarrasser si vite de quatre fauves si sauvages !?
Et pendant que ces derniers restaient là bouche bée, une magnifique femme elfe sauta du haut d’une branche d’un arbre qui se trouvait à leur droite. L’archère avança d’un pas lent mais sûr vers les deux saufs. Elle possédait une longue chevelure argentée qui fouettait son visage au grès du vent. Ses yeux bleus dévisageaient la jeune elfe. Fëanor sentit son cœur battre la chamade et n’arrivait plus à faire un seul geste comme s’il s’était transformé en statue. La jeune femme elfe esquissa un sourire pour le rassurer et s’accroupit pour se mettre à sa hauteur. Elle prononça finalement ces quelques mots : « Tu t’es fort bien battu pour ton jeune âge. Tu as fait preuve d’une grande bravoure car tu n’as pas hésité à mettre ta vie en péril pour secourir ta mère. Mais tu n’as pas pu la sauver car il te manque la Force. Entraîne toi durement, va jusqu’au bout de toi même, dépasse tes limites, et enfin deviens Fort. Et alors tu pourras protéger tout ceux que tu aimes. J’ai confiance en toi, en tes capacités et en ta volonté : tu y parviendras ! »
Elle marqua une courte pause, le temps de retirer une amulette reliée à une chaîne autour de son coup.
Elle la lui mit dans sa main et continua son monologue avec le même sourire : « Prends donc cet objet, il te protégera des « êtres hostiles » le temps que tu acquiers la Force. ». Elle se releva doucement et tourna les talons pour repartir vers la forêt. Sa silhouette s’éloignait petit à petit jusqu’à disparaître derrière les buissons. Isil remercia l’archère infiniment avant que celle ci ne disparaisse sans savoir pour autant si elle avait été entendue. Puis, on entendit au loin la voix de l’archère qui résonnait : « Peut être que nos chemins se croiseront à l’avenir jeune elfe plein de bravoure. D’ici là, porte toi bien ! »
Fëanor réussit à reprendre l’usage de son corps à ce moment là. En guise de réponse, il cria avec une voix pleine de reconnaissance :
« Je vous jure que je vous retrouverai Dame elfe et je vous montrerai ma Force ! Et merci de nous avoir sauvés ma mère et moi ! »
Une nouvelle fois, la voix de la femme elfe retentit :
« Hi hi hi ! Je l’espère bien petit elfe ! Sers-toi de l’amulette que je t’ai donnée quand tu seras prêt. Tu me retrouveras grâce à elle. Maintenant, je dois partir. A bientôt Fëanor. »
Fëanor voulut savoir comment l’archère connaissait son nom mais il n’obtint aucune réponse : elle était partie.

C’est précisément à cet instant là, que Fëanor prit conscience de son envie de devenir plus fort pour protéger les êtres qui lui étaient chers. Et en ayant vu, sa mère oracle, incapable de réagir face aux bêtes sauvages, il sut qu’il ne devait pas suivre la voie d’oracle mais plutôt celle de cette archère anonyme.

Le lendemain, Fëanor demanda à son père de faire de lui un archer aussi fort que la femme qu’il avait rencontré la veille. Fëanturi refusa en lui rappelant que son destin était de devenir oracle. L’enfant essaya de trouver un appui auprès de sa mère mais sans succès. Fëanor partit alors s’isoler dans sa chambre et pleura tout le reste de la journée, en maudissant ses parents qui l’empêchaient de devenir Fort . Isil et Fëanturi pensaient qu’au bout de quelques jours cette histoire serait oubliée. Mais ils étaient loin de se douter que ça entraînerait des conséquences bien plus dramatiques…

Plusieurs jours s’écoulèrent. Et par un soir de pleine lune, Fëanor choisit de fuguer. Il prit son sac de provisions qu’il avait rempli les jours précédents derrière le dos de ses parents et vola un arc et un carquois de Fëanturi. Il sortit de la maison à pas de loup pour ne pas réveiller ses parents et s’éloigna dans les bois. Il se retourna pour voir une dernière fois sa demeure et fit ses adieux en silence à sa mère et son père avec un léger pincement au cœur.
Mais plus rien n’aurait pu le faire changer d’avis, il était décidé à devenir Fort et à le montrer à son ange gardienne. Il se mit alors en route, la pleine lune derrière lui pour guider ses pas...

Au moment où notre histoire débute, Fëanor a atteint l’âge adulte et est toujours en quête de Force et à la recherche de cette archère elfe.